Paru dans le journal Orphanet Journal of Rare Diseases, ces résultats retracent l’histoire d’une longue errance diagnostique pour une jeune femme dont le diabète avait été initialement étiqueté type 1 malgré l’absence d’auto-immunité et de cétose. Ce diabète atypique ayant eu une réponse impressionnante à la metformine, et au GLP1 agoniste, associé à un syndrome polymalformatif (dont un distichiasis : double rangée de cils) et à une déficience intellectuelle, nous a conduit à rechercher leurs causes génétiques.
L’étude génétique par puces à ADN (CGH array) a permis de retrouver une délétion de novo située dans le chromosome 16 (chr16q24.2), connu comme responsable de déficience intellectuelle et d’obésité. Le domaine d’association topologique englobant cette zone contenait un gène responsable d’un syndrome rare appelé lymphoedeme-distichiasis, pouvant expliquer ce signe clinique. L’étude de l’exome a révélé 2 variants hétérozygotes potentiellement pathogènes (LP : likely pathogene) expliquant le diabète (WFS1, hérité du père diabètique) et la déficience intellectuelle (USP9X, hérité de la mère symptomatique).
Aussi, nos résultats indiquent que le phénotype atypique de notre patient est probablement dû à la combinaison de plusieurs causes génétiques : une délétion chr16q24.2, et 2 variants LP WFS1 et USP9X.