Au CHU d’Amiens, les premiers recrutements vont bientôt débuter pour l’étude PréciLITH sur les maladies rénales.

Après plus d’un an de collaboration étroite entre les structures de recherche clinique du CHU d’Amiens, en particulier la DRCI (Direction de la Recherche Clinique et de l’Innovation) et les équipes de PreciDIAB, l’étude clinique PréciLITH est sur le point de débuter. Le Professeur D. Eladari qui supervise cette étude nous explique : “nous sommes prêt à démarrer dès la réception des dernières validations réglementaires qui devraient nous parvenir ces prochains jours. Je suis très enthousiaste et toutes nos équipes sont prêtes pour suivre un grand nombre de patients afin d’apporter de réelles avancées en terme de diagnostics et/ou de soins. En effet, la lithiase rénale* est une maladie affectant a peu près 10% de la population française, et nos observations préliminaires confirment que dans le périmètre d’Amiens Métropole, les coliques néphrétiques représentent plus de 1200 consultations/an aux urgences ou auprès de SOS médecin.

Les patients seront dépistés lors d’un épisode de colique néphrétique ou à l’occasion du traitement chirurgical d’un calcul rénal. En plus de leur prise en charge habituelle, ils se verront systématiquement offrir la possibilité de participer à l’étude PréciLITH afin de bénéficier en temps réel d’une prise en charge personnalisée offerte par notre Centre National de Médecine de Précision.

L’étude PréciLITH vise à identifier les mécanismes moléculaires et génétiques responsables de la survenue de coliques néphrétiques à répétition ainsi qu’à comprendre les liens entre cette maladie rénale (qui est la seconde maladie rénale la plus fréquente après l’hypertension artérielle touchant une personne sur 10 en France) et les maladies métaboliques : diabète et obésité. En effet, dans quasiment tous les pays la prévalence de la lithiase rénale est en augmentation constante et suit la courbe d’augmentation de la prévalence des maladies métaboliques (diabète et obésité). De plus, les patients lithiasiques ont deux fois plus de risque de développer un syndrome métabolique. Enfin, les patients atteints de syndromes métaboliques présentent des anomalies rénales représentant des facteurs de risque de développer des calculs rénaux. Ainsi, il est probable que les maladies métaboliques soient un facteur de risque important de lithiase rénale, et on ne peut exclure que les anomalies favorisant la survenue de calcul rénaux ne soient également des mécanismes favorisant l’apparition d’un diabète ou d’une obésité. A terme, grâce à PréciLITH, le Centre National PreciDIAB espère pouvoir améliorer significativement la prise en charge, le pronostique, et la qualité de vie des patients souffrant de calcul rénaux.

En parallèle, plusieurs acteurs de santé du territoire de la Ville d’Amiens et d’Amiens Métropole : l’Espace Santé Maurice Ravel, l’antenne locale de SOS médecins, les urgences du CHU Amiens Picardie, le service d’urologie de la polyclinique de Picardie et les services de néphrologie et d’urologie du CHU Amiens Picardie, ont activement participé à développer et à mettre en place une filière dédiée à l’optimisation de la prise en charge pluridisciplinaire de cette maladie. Cette filière de soin innovante est centralisée par le nouveau Centre de Dépistage et de Médecine de Précision des maladies rénales et métaboliques PréciMETAB qui vient d’être implanté au CHU d’Amiens, avec le soutien d’Amiens Métropole.

* Lithiase rénale: présence dans les reins de cristaux ou calculs rénaux couramment appelés pierres aux reins. Ces calculs rénaux se forment généralement dans les reins et peuvent aussi se localiser dans le reste de l’appareil urinaire (vessie, urètre)

Partagez cet article :

Facebook
Twitter
LinkedIn
Email

Dans la même catégorie ...

Le diabète dans tous ses états

Un blog consacré aux mille et une facettes du diabète.
Edité par Marc Gozlan, journaliste médico-scientifique