Sabine Szunerits nommée dans l‘ordre national de la Légion d’honneur

Sabine Szunerits, professeur de chimie à l’Université de Lille et chercheuse à l‘Institut d’Electronique, de Microélectronique et de Nanotechnologie (IEMN), a été nommée au grade de chevalier dans l’ordre national de la Légion d’honneur par décret publié au Journal Officiel du 14 juillet 2023.

Après un parcours international marqué par des études en Autriche, un doctorat à Londres, des post-doctorats à Boston et à Paris, Sabine Szunerits a intégré comme professeure le département de chimie de l’Université de Lille en septembre 2009. Ses activités de recherche, menées au sein du groupe NanoBioInterface de l’IEMN, se situent aux frontières de plusieurs disciplines, l’électrochimie, la spectroscopie, et la chimie des matériaux, avec des applications dans les domaines des biocapteurs, de la nano-médecine et de la médecine personnalisée.

Auteure de plus de 440 articles scientifiques, éditrice de plusieurs revues internationales en chimie, Sabine Szunerits a coordonné de nombreux projets ANR ou Européens. Elle a été nommée « membre junior » de l’Institut de France (IUF) en 2011, puis « membre senior » en 2022. Plusieurs distinctions internationales lui ont été décernées, dont la Médaille d’Argent du CNRS en 2018.

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Au sein du Centre National PreciDIAB, la Pr Sabine Szunerits a développé le projet Breath-Heart en collaboration avec le Pr David Montaigne. L’objectif est le développement d’un dispositif médical de détection ultra-sensible de biomarqueurs dans l’air exhalé des patients, en particulier le NT-proBNP (N-terminal pro-Brain natriuretic peptide) et le cTnI (cardiac troponin), deux marqueurs sanguins de référence. Cette technologie est basée sur des transistors au graphène (bioFET) couplés à une nouvelle technologie d’anticorps spécifiques appelés NanoCLAMPS. L’ensemble sera implanté dans un masque facial permettant le recueil d’un condensat d’air exhalé. Ces différentes caractéristiques sont idéales pour le développement de biosensors de nouvelles générations. Ce projet vise une stratification plus fine des patients, de leurs risques et du suivi thérapeutiques, en particulier chez les patients présentant un diabète de type 2, une dyslipidémie ou une obésité.

Les partenaires de ce projet ont déjà obtenu des résultats préliminaires chez 14 patients au CHU de Lille démontrant sa faisabilité technique et sa pertinence scientifique. Sur la base de ces 1ers résultats et de travaux déjà publiés (Szunerits and Montaigne, Nano Today 2022, Analytical and bioanalytical Chemistry 2022), le présent projet permettra la synthèse de nouveaux composés et l’augmentation de la sensibilité du dispositif en vue de sa validation scientifique et technique. Ce projet prometteur a également reçu le soutien de la Fédération Française de Cardiologie (Grands projets FFC 2023)

Source : https://www.iemn.fr/newsletter/58548.html

 

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Edité par Marc Gozlan, journaliste médico-scientifique