La Dépression : Précurseur Insoupçonné du Diabète de Type 2 – Une Découverte Majeure aux conséquences médicales importantes

La dépression et le diabète de type 2 sont souvent associés, mais jusqu’à présent, leur relation exacte demeurait floue. Une équipe de chercheurs de l’Institut Européen de Génomique pour le Diabète (EGID), du Centre National PreciDIAB, de l’Imperial College de Londres et de l’Université de Surrey au Royaume-Uni a réalisé une étude révolutionnaire pour démystifier cette relation.

L’étude, publiée dans le journal Diabetes Care, a utilisé une approche génétique innovante pour explorer les liens de causalité entre le diabète de type 2 et la dépression. Les chercheurs ont également examiné si l’indice de masse corporelle (IMC) jouait un rôle dans cette association.

Les résultats de l’étude révèlent que la dépression a un impact significatif en tant que facteur déclencheur du diabète de type 2. En d’autres termes, la dépression peut précéder le développement du diabète de type 2, mais pas l’inverse. De plus, l’étude a montré que 36,5% de l’influence de la dépression sur le développement du diabète de type 2 est médiée par l’adiposité, soulignant l’importance du maintien d’un poids corporel normal chez les personnes dépressives pour prévenir le diabète, alors que certains médicaments de la dépression favorisent l’obésité.

De manière encore plus significative, les chercheurs ont identifié sept régions génétiques communes entre le diabète de type 2 et la dépression, ce qui constitue la première découverte d’un mécanisme génétique partagé entre ces deux affections. Ces régions génétiques ciblent des gènes présents dans divers tissus, tels que le pancréas, le cerveau et les tissus adipeux, suggérant un mécanisme complexe impliquant plusieurs parties du corps.

Le Professeur Philippe Froguel, membre de l’équipe de recherche, a commenté : “Cette étude pionnière souligne l’importance cruciale de la prévention précoce du diabète de type 2 chez les personnes présentant des symptômes dépressifs. Elle met également en évidence la nécessité de maintenir un poids corporel sain pour réduire le risque de développer ces deux affections en parallèle.

Cette recherche confirme l’engagement continu de l’EGID dans la prévention et la meilleure prise en charge des maladies liées au diabète et à l’obésité.

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Edité par Marc Gozlan, journaliste médico-scientifique