Gilles Pulvermuller

Gilles Pulvermuller

Secrétaire Général du Centre National PreciDIAB.

Lorsque nous évoquons le monde de la recherche, nous pensons surtout aux scientifiques notamment aux chercheurs mais rarement à l’ensemble des personnels de soutien, ingénieurs, techniciens et administratif, pourtant essentiel au bon fonctionnement des laboratoires et des projets.
Aujourd’hui, la newsletter PreciDIAB vous invite à découvrir le portrait de Gilles Pulvermuller, Secrétaire Général du Centre National PreciDIAB, afin de mieux connaitre le rôle des personnels qui travaillent dans les coulisses de la recherche.

Pourriez-vous nous parler ce qui vous a amené à travailler dans l’administration de la recherche jusqu'à votre fonction actuelle de Secrétaire Général du Centre National PreciDIAB?

Le hasard ! Après mes études, un double cursus en économie et en droit des affaires, je cherchais mon premier emploi et j’ai postulé à un concours du CNRS. Et j’ai été pris ! J’ai ainsi intégré cette belle institution en tant que chargé d’affaires au service partenariat et valorisation de la délégation Centre Est, à Nancy. J’étais passionné et mon métier était passionnant : j’accompagnais les chercheurs de la circonscription, toute discipline confondue, dans leurs interactions avec le milieu socio-économique. J’ai ainsi négocié des contrats de toute nature, industriel, européen, de transfert de technologie, etc.
En prenant également en charge la protection des inventions, en aidant à la création d’entreprises innovantes, je me sentais utile ! Durant ces années, j’ai appris l’art de la maïeutique.
Et puis, je suis venu à Lille en tant que responsable du service. En plus du management d’équipe, je prenais en charge des dossiers à très fort enjeux. J’ai travaillé avec des personnages parfois hauts en couleur, Jean-Marie Tarascon par exemple, récent médaillé d’or du CNRS… et déjà un certain Philippe Froguel !
On a écrit ensemble un article sur la brevetabilité du vivant. Encore le hasard !
En effet, après une quinzaine d’année, j’ai voulu aller de l’autre côté de la table de négociation. J’ai alors accompagné des entreprises innovantes d’un parc scientifique, co-fonder une start-up.

Après ces expériences, j’ai eu l’opportunité de rejoindre le laboratoire de Philippe pour l’accompagner dans le montage de PreciDIAB. A sa labélisation, j’en suis devenu tout naturellement le Secrétaire Général du Centre.

L'administration est souvent perçu comme un frein plutôt qu'un accélérateur dans les projets. Quel est votre point de vue en tant qu'acteur au centre de l'administration de la recherche?

J’entends cet argument. Il y a des règles à respecter comme partout, parfois un peu plus dans la fonction publique, il est vrai. Mais on ne peut imaginer gérer un projet aussi complexe que PreciDIAB, doté de plus de 22M€ de deniers publics sans un cadre strict.
C’est pourquoi, en tant que personnel d’accompagnement de la recherche, mon rôle est de faire respecter ce cadre mais en soulageant les chercheurs de ces aspects pouvant être perçus comme des contraintes. Je me définis plus comme un facilitateur, un ‘solutionneur de problème’, en étant une sorte de courroie de transmission entre la prise de décision et sa mise en œuvre.

PreciDIAB est un programme structurant pour Lille et sa région. Vous avez de ce fait forcément un rôle un peu politique, non ?

PreciDIAB revêt effectivement un caractère structurant de par son approche holistique et à travers les retombées économiques attendues pour le territoire.
Cependant, je n’irai pas jusque qu’à dire que j’ai un rôle politique mais une de mes missions principales est de garantir le bon fonctionnement de la gouvernance de PreciDIAB, à laquelle participent les représentants des institutions locales de recherche et de santé, les collectivités territoriales et avec lesquelles j’ai de nombreuses interactions. En revanche, il m’appartient de bien connaitre la politique de site pour porter PreciDIAB en tant que projet phare dans ce cadre, et de l’inscrire dans la politique globale de nos dirigeants. L’objectif au final est d’être au rendez-vous en 2025, pour s’offrir des perspectives au-delà de la labélisation actuelle de PreciDIAB par l’Etat, pour continuer à poursuivre la recherche et le développement de solutions concrètes, au bénéfice des patients.

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Edité par Marc Gozlan, journaliste médico-scientifique