Pouvez-vous nous parler de vos projets au sein de DiabInnov et en quoi ils peuvent innover dans le domaine de la recherche et la prise en charge des patients ?
Très brièvement, nous mettons à disposition d’une part des modèles animaux adaptés à l’étude du métabolisme du glucose, et d’autre part l’équipe en mesure de réaliser les expérimentations. Nos animaliers ont l’expérience de ces études et participent à l’élaboration des protocoles ! Notre vétérinaire est maitre de conférences et les expérimentations sont réalisées par des chirurgiens dans un bloc opératoire dédié à l’animal qui n’a rien à envier à celui dédié à l’Homme situé dans l’hôpital, juste de l’autre côté de la cour… En ce qui concerne les études cliniques, l’équipe est impliquée dans de nombreux protocoles nationaux dont nous sommes promoteurs évaluant des logiciels, des DM ou de nouvelles interventions chirurgicales.
La plupart des projets sont strictement confidentiels. Ils touchent la prise en charge du diabète de type 1 avec la greffe d’îlots dont Lille est l’un des centres pilotes dans le monde et le diabète de type 2 avec la chirurgie métabolique sous tous ses aspects.
Illustration concrète, nous avons, suite à une collaboration initiée il y a une dizaine d’années avec la société Cousin Biotech (Wervicq-Sud), imaginé, en partant presque d’une feuille blanche, un dispositif médical innovant implantable par voie endoscopique destiné à réaliser une Anastomose Gastro-Jéjunale par apposition. Ce dispositif, sous forme de stent non couvert et fabriqué à partir du tricotage breveté en Nitinol®, permet de réaliser une chirurgie endoscopique alternative à l’approche coelioscopique classique utilisée en chirurgie métabolique (chirurgie du diabète de type 2). Cette collaboration a abouti à une publication dans la revue « Endoscopy » et à présent à une collaboration transatlantique.